Bien connu outre-Atlantique, le géant Turtle Beach a fait de belles acquisitions ces dernières années. Après le rachat de Roccat, le spécialiste allemand du gaming, le groupe californien n’a pas tardé à mettre la main sur Neat Microphones. Cette marque et son histoire conjointe à celle de Blue Microphone (maintenant sous le giron de Logitech) propose aussi bien des microphones XLR assez coûteux que des modèles USB plus abordables.
Notre test d’aujourd’hui porte sur cette deuxième catégorie avec le Neat Bumblebee II. Microphone USB et plug and play, il s’affiche comme un produit polyvalent et accessible avec un tarif de lancement de 99 €.
Design : un micro compact qui manque d’ergonomie
À l’instar du micro EPOS B20 passé en revue il y a quelques jours sur digitallyours, le Neat Bumblebee II est un micro qui ne prend pas beaucoup de place sur le bureau et qui se veut sobre avec son coloris noir et son support assez basique. En revanche, si les matériaux utilisés semblent costauds (le micro et son support sont en métal, le pied en plastique), le Bumblebee II est beaucoup plus classique dans sa construction et ne présente pas le même niveau de finition. L’important reste malgré tout qu’il s’agisse d’un micro robuste, Neat ne s’est pas égaré sur ce point avec un produit que l’on n’a pas peur de manipuler.
Le pied est finalement l’élément le plus discutable avec sa base circulaire en plastique dont le poids trop léger peut faire basculer le micro si l’on n’y prend pas garde. Le tout manque également d’ergonomie : le passage de câble pour guider les câbles USB et jack qui se raccorde sous le micro n’est franchement pas très pratique. D’un autre côté, l’étrier en métal qui maintient le micro permet uniquement de le faire basculer vers l’avant ou vers l’arrière. Le support se détache quant à lui du micro afin de pouvoir le fixer sur un bras articulé, Neat fournie bien entendu la vis nécessaire à cette fixation. C’est au démontage de la base qu’on s’aperçoit que le Bumblebee II pourrait bénéficier de meilleures finitions.
Un son très correct pour le prix
Plug and play, le Neat Bumblebee II n’a besoin que d’être connecté en USB pour fonctionner. Une prise casque est également prévue pour obtenir un retour audio. Avec sa fréquence d’échantillonnage de 96 kHz, sa profondeur de 24 bit et sa capsule de condensateur de 25 mm, il affiche des caractéristiques qu’on ne retrouve pas souvent sur des produits à moins de 100 €. En revanche, il n’offre qu’un seul mode de captation, là où des micros comme le Blue Yeti ou l’EPOS B20 se montrent beaucoup plus polyvalents. Il faut donc se contenter d’une captation cardioïde avec le Bumblebee II, ce qui ne l’empêche pas de se montrer très convaincant dans plusieurs domaines.
Justement, pour ce qui est de la captation j’ai remarqué qu’il faut être assez proche du micro pour qu’il restitue vraiment toute la chaleur et les nuances d’une voix. Ce micro me semble assez pertinent pour un usage de type podcast, streaming, ASMR, enregistrement de vidéo, et même pour du chant. Je trouve toutefois que la capsule cardioïde est un peu trop large pour réellement atténuer les bruits de mon environnement. Quoi qu’il arrive, il sera nécessaire d’ajuster votre son avec vos logiciels favoris (qu’il s’agisse d’OBS, de Voice Meteer ou autres) afin d’obtenir un son limpide que rien ne vient perturber. J’estime par ailleurs qu’un bras articulé est indispensable pour améliorer l’audio, il permettra dans ce cas de figure d’éliminer les vibrations qui se répercutent dans le micro.
Si le Bumblebee II offre une qualité de captation très intéressante pour la restitution vocale, il peut se montrer efficace dans d’autres situations, notamment pour enregistrer certains types d’instruments. Le rendu était étonnamment bon avec mon ukulélé et ma guitare acoustique et ce micro peut sans doute être une solution d’appoint pour un musicien. En revanche, si l’utilisation du bouton sourdine ne pose aucun problème, le bouton multifonction du Bumblebee II laisse à désirer. Il embarque en effet trois options de réglage que l’on distingue grâce à une LED placée autour de ce bouton : elle change de couleur après une pression afin de savoir si l’on règle le niveau d’écoute de la sortie casque, le gain du micro, ou la balance de mixage entre la sortie du micro et le volume du retour audio.
Lors du déballage du micro, un rappel nous attend via un code couleur attaché sur un petit papier au bouton. Ce code couleur n’indique pas la même chose que le manuel fourni avec le micro. Le fabricant aurait pu se passer de ce rappel, puisqu’au final c’est le manuel qui nous donne les bonnes informations. Cet unique bouton qui partage trois fonctions n’est de toute façon pas très pratique à l’usage et … faut-il encore se rappeler des fonctions associées aux trois couleurs. On s’y fait rapidement lors d’un usage quotidien, mais force est de constater qu’un simple interrupteur à trois positions aurait été beaucoup plus efficace.
Notre avis sur le micro Neat Bumblebee II
La proposition de Neat est plus qu’honnête avec son Bumblebee II. Le fabricant se positionne idéalement face à une concurrence dont les produits sont généralement bien plus chers pour obtenir un micro 24 bit/96 kHz. Bien sûr, le Bumblebee II se limite à plusieurs points, notamment avec un support discutable et surtout en ne proposant qu’un seul diagramme, chose qui résulte sur une polyvalence en retrait. Mis à part ça, le Bumblebee II est chaudement recommandable si vous n’avez pas besoin d’options supplémentaires, en matière de diagramme, de fonctionnalités ou de design.